À la vérité
La préhistoire
Ne le quitte jamais
*
Il se dit parfois qu’il porte
Encore et toujours
Le squelette du premier homme
Et que c’est lourd.
Guillevic, Creusement, Gallimard (1987)
Anachronique paléolithique ! propose une plongée dans la préhistoire et ses imaginaires pour interroger notre époque et son rapport au temps, à la nature et au devenir humain.
Au commencement il y a ces énigmes : des trous au fond de la terre et dedans des animaux, des mains ou des sexes peints il y a 25 000 ou 37 000 ans. Ce sont les plus mystérieuses et les plus troublantes manifestations humaines.
La préhistoire n’a pas de livre, elle n’a que des images.
Ainsi, de la question de l’évolution de l’Homme à celle des débuts de l’art, l’origine est toujours l’objet de récits et de mythes, toujours le terrain de jeu de la fiction.
Le projet Anachronique paléolithique ! mène l’enquête sur notre passé lointain et ses imaginaires. Il fouille la préhistoire sur la scène du théâtre et sur les réseaux sociaux pour dessiner une image de notre présent.
En interrogeant une époque qui n’a pas laissée de traces écrites, on interroge des signes (images, fossiles, topographie, mythes) avec les outils de pensée et de lecture du présent, c’est donc le présent qui tente ici de se dévoiler au fil de l’enquête.
Anachronique paléolithique ! se décline en trois actions :
Une Préhistoire et des tentatives de commencements/ Une Préhistoire nouvelle/ Une Préhistoire historique/ Une cigarette préhistorique/ Une Préhistoire mythique/ Une Préhistoire mammouth/ Une Préhistoire caverneuse/ Une Préhistoire pigments/ Une Préhistoire Roi des Aulnes/ Une Préhistoire et un chien nommé Robot/ Une Préhistoire cosmique/ Une Préhistoire reproduite et démultipliée en des copies faussaires/ Une Préhistoire infrabasses/ Une Préhistoire de pioches et de casques/ Une Préhistoire comique/ Une Préhistoire avant la guerre/ Une Préhistoire sérieuse et scientifique/ Une Préhistoire rouge, rouge, rouge/ Une Préhistoire négatif d’une main/ de cent mains et celles de Marguerite Duras/ Une Préhistoire de livres coupés à la tronçonneuse/ Une Préhistoire de déluge/ Une Préhistoire de cinéma/ Une Préhistoire d’ours des cavernes/ Une Préhistoire Gaston Bachelard/ Une Préhistoire de randonneur/ Une Préhistoire de Cour d’Appel et de pourvoi en cassation/ Une Préhistoire Naissance de l’Art/ Une Préhistoire de cailloux et de laurier/ Une Préhistoire de tronçonneuse/ Une Préhistoire d’amour/ Une Préhistoire et un enterrement sous l’humus qui humanise/ Une Préhistoire avec quelques tentatives pour penser l’actuel/ Une Préhistoire désuète/ Une Préhistoire Pop/ Une Préhistoire dont on fait l’histoire.
Une production de la Compagnie des Temps Blancs
Avec le soutien du Studio Théâtre de Vitry, du Vaisseau – Fabrique artistique de Coubert, du Conseil départemental de l’Essonne, de l’Université Paris-Saclay, du site archéologique d’Etiolles, de La Chartreuse – Centre National des Ecriture du Spectacle, du Campus Condorcet, de l’École Universitaire de Recherche ArTeC